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BURN-IN® avec CONFIANCE, le 14.09.2018

septembre 5, 2018

Hello Toi

Sens-tu en toi l’envie de célèbrer la Vie avec CONFIANCE au prochain BURN-IN® ?
Avec la « parole en JE » et les « danses et rondes » comme moyens d’expression, nous allons vivifier notre …
Confiance en soi
Confiance en l’autre
Confiance en la Vie

J’ai déniché, via un petit labyrinthe, ce lieu délicieux au bord du lac de Morat (15 minutes de marche pour aller / photos de hier)

 

Pour les musiques, je n’ai choisi que des morceaux avec des voix masculines, vu que bien souvent je privilégie les voix féminines…

Merci de prendre quelques bûches pour notre feu, habits (chauds), bons souliers, thé chaud et lampe frontale.
Lieu et heure de rendez-vous, quelle que soit la météo : le vendredi 14 septembre à 19h00, à Villars-sur-Glâne (au Centre Cormanon, devant la Poste) ou à 19h30 vers la barrière d’entrée du camping d’Avenches. Si tu comptes sur ma voiture, fais-moi un signe pour que je te réserve une place. Une place est déjà prise.
Mes honoraires d’animation sont comme d’habitude, au chapeau.
A bientôt peut-être !

Josy

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Annexe / textes inspirateurs

BURN-IN® du 14 Septembre 2018

  1. Essai de définition

  2. Confiance en soi

  3. Confiance en l’autre

  4. Confiance aux autres / états, entreprises, organismes

  5. Confiance numérique et confiance aux algorithmes

  6. Confiance en la Vie, en l’Autre

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  1. Essai de définition

Interview de Gigi, ma clairvoyante Chérie,

Josy :

– Le contraire de « confiance » est-ce la méfiance ou l’inquiétude ?

Gigi :

– Cela dépend du verbe qui accompagne le mot confiance, car « avoir confiance » et « faire confiance » sont, selon mon ressenti, deux choses bien différentes :

– Si tu dis de quelqu’un « J’ai confiance en lui » , c’est par rapport à la relation que tu as avec lui : « Je sais qu’il ne me fera pas de coup tordu et je n’ai pas à me méfier de lui. »

– Si tu dis de quelqu’un « Je lui fait confiance », c’est par rapport à ses compétences et ses capacités : « Il a tout en main pour se débrouiller dans la vie et je n’ai pas d’inquiétude quant à son futur »

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Qu’est-ce que la confiance ?

Je pense qu’il faut éviter quelques écueils quand on parle de confiance.

L’écueil de la naïveté. Celui qui consiste à croire que « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ». Et que tout ira toujours bien. Comment savoir si on est dans ce travers ? En se demandant justement s’il y a prise de responsabilité.

L’écueil de l’orgueil (ou de l’assurance). Il est facile d’appeler confiance un orgueil déplacé. La confiance ce n’est pas « rien de m’arrêtera, rien ne me fera trébucher, de toutes façons j’ai raison ». C’est « Je me relèverai, je saurai repartir quand je verrai que je me suis trompé ».

La confiance, ce n’est pas ne pas douter, c’est avancer malgré les doutes. La confiance, c’est une capacité à s’émerveiller, à s’enthousiasmer, un mélange d’optimisme et d’attente.

http://www.lyon-ethique.org/IMG/pdf/confiance_en_soi_confiance_en_l_autre_confiance_en_l_homme.pdf

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Au sens strict du terme, la confiance renvoie à l’idée qu’on peut se fier à quelqu’un ou à quelque chose. Le verbe confier (du latin confidere : cum, « avec » et fidere « fier ») signifie, en effet, qu’on remet quelque chose de précieux à quelqu’un, en se fiant à lui et en s’abandonnant ainsi à sa bienveillance et à sa bonne foi. L’étymologie du mot montre par ailleurs les liens étroits qui existent entre la confiance, la foi, la fidélité, la confidence, le crédit et la croyance.

Depuis la Modernité pourtant – et la fin du modèle théologico-politique qui pensait la confiance en termes de foi en Dieu –, nombreux sont ceux qui préfèrent concevoir la confiance comme un mécanisme de réduction des risques, ou encore comme le fruit d’un calcul rationnel, en laissant de côté ce qui nous paraît être une composante essentielle de notre confiance : le fait qu’elle place d’emblée celui qui fait confiance dans un état de vulnérabilité et de dépendance. Il ne s’agit pas de croire que la confiance doive être absolue et aveugle, ou que les autres soient toujours fiables et dignes de confiance. Mais il ne s’agit pas non plus de penser que la seule confiance digne de ce nom soit ce qu’aujourd’hui on appelle couramment la « self-estime », une forme d’assurance qui permettrait à ceux qui en sont pourvus de ne dépendre de personne.

Certes, sans confiance en soi, rien n’est possible. Ce n’est qu’ensuite qu’on peut aussi s’ouvrir aux autres, construire un espace de partage, bâtir avec autrui un projet commun. Pourtant, la confiance en soi relève aussi de la capacité à créer des liens. Pour cela, il faut pouvoir aussi croire aux autres, leur faire confiance et accepter le risque de la dépendance. C’est pourquoi la confiance … n’est jamais « neutre ». Elle est à la fois fondamentale et dangereuse. Elle est fondamentale car, sans confiance, il serait difficile d’envisager l’existence même des relations humaines – des rapports de travail jusqu’à l’amitié ou bien l’amour. Sans confiance, on ne pourrait même pas envisager l’avenir et chercher à bâtir un projet qui se développe dans le temps. Comme l’expliquent un bon nombre de travaux en sciences sociales, c’est la confiance qui rend possible le développement de la socialité et le fonctionnement de la démocratie .

Mais la confiance est aussi dangereuse, car elle implique toujours le risque que le dépositaire de notre confiance ne soit pas à la hauteur de nos attentes ou, pire encore, qu’il trahisse délibérément la confiance que nous lui faisons. Lorsque nous faisons confiance à quelqu’un, il nous arrive de croire en lui, sans savoir exactement pourquoi, ou du moins sans pouvoir expliquer les raisons exactes de notre confiance. Mais comment expliquer ce « saut » dans le vide ? N’y a-t-il pas là le risque de glisser dangereusement de la confiance à la crédulité ?

  1. Michela Marzano Qu’est-ce que la confiance ?

  2. Études 2010/1 (Tome 412)Revue de culture contemporaine

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De quelle confiance …. ?

Parmi les nombreuses définitions, deux conceptions sont souvent retenues.

La première considère que la confiance est une anticipation sur le fait que les attentes des partenaires ne seront pas déçues …. C’est une probabilité que l’un n’abusera pas de l’autre et qu’il entreprendra les actions désirables pour la relation. Dès lors, tout ce qui contribue à restreindre les comportements opportunistes des partenaires (e.g. les contrats, les audits, les promesses de récompenses futures) est source de confiance.

La seconde conception suggère que la confiance est une croyance vis-à-vis d’autrui …. Avoir confiance en quelqu’un, c’est croire qu’il peut et veut agir de façon positive. Cette croyance repose sur deux arguments : 1) un argument technique qui lie la confiance aux compétences des partenaires (i.e. croyance dans les capacités de l’autre à réaliser la tâche – crédibilité du partenaire) ; 2) un argument moral qui met l’accent sur l’honnêteté et la bonne volonté des partenaires (i.e., croyance dans l’engagement moral de l’autre à agir de façon positive en cas d’imprévu – bienveillance du partenaire).

Carole DONADA

La confiance dans les relations interentreprises – HAL-SHS

https://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/…/DOC/confiance_article_rf

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« 
La Confiance se gagne en gouttes et se perd en litres »

Jean Paul Sartre

  1. Confiance en soi

La confiance en soi comme le bonheur sont des conséquences et non des buts. Quand deux routes s’offrent à nous, suivre le chemin que nous dicte la joie et non celui auquel la peur nous invite permet de solidifier chaque jour davantage sa confiance en soi. Car cela nous permet d’affiner nos réponses à ces questions : «  Qui suis-je ? » «  Quelles sont mes valeurs ? ». Chaque fois que nous affirmons nos valeurs, même dans de petits détails du quotidien, nous renforçons la confiance en nous.

Avoir confiance dans l’instant, c’est se sentir vivre en soi. Je respire, je suis vivant, je suis moi.

Ecoutons la sagesse des Amérindiens qui résume si bien en une phrase ce que j’ai tenté de développer dans ce livre . « Là où sont posés mes pieds, je suis à ma place. »….

Prisonnier de votre manque de confiance, vous n’osez pas…aller vers les autres, entreprendre, dire non, demander, danser, sortir, dire « Je t’aime », avancer, montrer vos compétences.
Vous n’osez parfois même pas être vous ?

L’objectif ? Oser être soi-même !

Prêt pour l’aventure ?

  1. Isabelle Filliozat, Fais-toi confiance

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  1. Les 3 clés pour retrouver confiance en soi

Clé 1 : Mieux s’aimer.

C’est LA clé de voute (si je puis dire). Si vous ne vous aimez pas, aucune stratégie ne fonctionnera. Le conseil de Frédéric Fanget est donc de commencer par s’observer sans se juger

Parmi les astuces proposées par l’auteur, j’ai apprécié le fait de passer sur radio encouragements.

Cela nécessite une prise de distance qui s’effectue si vous vous posez deux questions :

  • Aideriez-vous votre ami s’il était en difficulté ?

  • Que penserait votre meilleur ami s’il était à votre place ?

Clé 2 : Oser agir.

L’action est indispensable dans l’acquisition de la confiance en soi. Les doutes s’évaporent quand on passe à l’action.

Cette clé s’exprime notamment en transformant nos plaintes en objectifs, inventoriant nos succès antérieurs (ce sont des faits pas des opinions), prenant des décisions, se fixant des objectifs accessibles, en évaluant les risques et mesurant précisément le degré d’échec (s’il y a lieu) afin de relativiser, en mettant fin à la procrastination…

Clé 3 : S’affirmer avec les autres.

Cette clé passe par le fait d’exprimer vos besoins et vos désirs avec les autres, d’oser dire « non » ou négocier, de répondre aux critiques .

Livre de Frederic Fanget « Oser » / Commentaires et extraits

http://anti-deprime.com/2015/03/03/oser-therapie-de-la-confiance-en-soi-de-frederic-fanget/

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  1. (Re)construire la confiance

Le manque d’assurance ou de confiance en soi n’est pas une fatalité: la confiance en soi se construit, se façonne et s’entretient au travers de techniques et d’actions concrètes. Martine Teillac, psychanalyste et psychothérapeute… explique que ce travail de construction s’articule autour de trois aspects:

      1. 1- le discours intérieur 

Arrêtons d’exacerber nos défauts et d’oublier nos qualités. …”

En d’autres termes, repérons dans nos discours intérieurs tout ce qui est de l’ordre de la dévalorisation, de l’interprétation abusive qui nous déprécie et remplaçons ces pensées par un discours plus objectif (et non pas positif), de façon à éviter une dévalorisation paralysante et favoriser un regard sur soi plus bienveillant et motivant

      1. 2- la construction de sa propre échelle de valeur: se détacher du passé

Lorsque nous avons eu des parents qui ont mis systématiquement le doigt sur ce qui n’allait pas, on va avoir tendance à faire de même. Donc remettre le passé à sa place, reconsidérer les critiques des parents, leurs injonctions et construire notre propre système de valeurs, notre propre échelle personnelle”, conseille la psychanalyste.

      1. 3- le passage à l’action accompagné de l’évaluation des talents mis en oeuvre

Le passage à l’action, quitte à le faire à petits pas plutôt que de sauter dans le grand bain d’un coup, est la condition indispensable du renforcement de la confiance en soi, car il nous apporte des preuves de nos capacités à chaque challenge relevé.

http://www.ithaquecoaching.com/articles/3-cles-pour-augmenter-la-confiance-en-soi-173.html

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Le sentiment de la vie est si fort en moi, si grand, si serein, si plein de gratitude, que je ne chercherai pas un instant de l’exprimer d’un seul mot. J’ai en moi un bonheur si complet et si parfait, mon Dieu. Ce qui l’exprime encore le mieux, … «se recueillir en soi-même.» C’est peut-être l’expression la plus parfaite de mon sentiment de la vie: je me recueille en moi-même. Et ce «moi-même», cette couche la plus profonde et la plus riche en moi où je me recueille, je l’appelle «Dieu». … Et c’est bien mon sentiment perpétuel et constant: celui d’être dans tes bras, mon Dieu, protégée, abritée, imprégnée d’un sentiment d’éternité. Tout se passe comme si chacun de mes souffles était pénétré de ce sentiment d’éternité, comme si le moindre de mes actes, la parole la plus anodine s’inscrivait sur un fond de grandeur, avait un sens profond…..

Hineinhorchen, «écouter au-dedans»… De fait, ma vie n’est qu’une perpétuelle écoute «au-dedans» de moi-même, des autres, de Dieu. Et quand je dis que j’écoute «au-dedans», en réalité c’est plutôt Dieu en moi qui est à l’écoute. Ce qu’il y a de plus essentiel et de plus profond en moi écoute l’essence et la profondeur de l’autre. Dieu écoute Dieu.

Etty Hillesum, juive hollandaise née en 1914 et morte en 1943 à Auschwitz. Extraits du livre Une vie bouleversée

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J ’ai en moi une immense confiance. Non pas la certitude de voir la vie extérieure tourner bien pour moi, mais celle de continuer à accepter la vie et à la trouver bonne, même dans les pires moments.

Etty Hillesum / Une vie bouleversée

  1. Confiance en l’autre

Lorsqu’on s’en remet à quelqu’un en pariant sur sa bienveillance, on n’a jamais la certitude que sa propre confiance sera honorée. La confiance, en effet, porte toujours en elle la possibilité d’un non-retour. Sa logique est similaire à celle du don ; c’est une logique asymétrique, c’est-à-dire qu’on ne peut exiger qu’elle soit honorée, quitte à la dénaturer et à la transformer en quelque chose d’autre. Quand je décide sur la base d’un calcul strictement rationnel (coûts/bénéfices), je confonds la confiance avec le crédit. Et c’est cette confusion, qui est à l’origine de nombreuses illusions. À la différence du crédit, la confiance renvoie à quelque chose de fondamental et de dangereux. Elle est fondamentale car, sans confiance, il est difficile d’envisager l’existence même des relations humaines : des rapports de travail jusqu’à l’amitié, en passant bien évidemment par l’amour, toute relation semble devoir s’appuyer sur un noyau minimal de confiance mutuelle. Mais la confiance est aussi dangereuse, car elle implique toujours le risque que le dépositaire de notre confiance ne soit pas à la hauteur de nos attentes ou, pire encore, qu’il trahisse délibérément la confiance que nous lui faisons. C’est pourquoi il semble y avoir quelque chose de commun à la confiance et à la foi, au moins dans le sens où, dans les deux cas, on croit en un résultat qui, pourtant, n’est jamais garanti. Mais à la différence de la foi qui est insondable (je crois sans savoir pourquoi), lorsque je fais confiance, il existe des raisons qui nous poussent à accorder notre confiance et qui peuvent, en principe, nous permettre de justifier mon attitude.

  1. Éloge de la confiance 

Michela Marzano 1 

CERLIS – UMR 8070 – CERLIS – Centre de recherche sur les liens sociaux – UMR 8070 

https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01433680

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Confiance en soi, confiance en l’autre, confiance en l’Homme

En tordant un peu la grammaire française, confiance, c’est « se fier avec ». Il n’y pas de confiance qui ne soit pas relationnelle. Avoir confiance, c’est reconnaître son in-suffisance, son besoin de diversité, d’altérité, voire d’adversité.
Relation à soi, relation aux autres. Où est l’altérité dans la relation à soi ? Dans l’acceptation que je ne sais pas qui je suis. Si je crois me connaître complètement, je retombe dans l’orgueil. « Je … est un autre » a prononcé Rimbaud.

La confiance en moi me permet de m’ouvrir, de prendre le risque de la relation à l’autre. Le risque de la confiance en l’Homme. Je peux donner ma confiance parce que je me reconnais le droit à l’erreur et la force de vivre cette erreur.

Au-delà, si j’ai confiance en l’autre et me dit qu’il a confiance en moi, comment ne pas avoir moi-même confiance en moi ?

Dès lors que je fais confiance à l’autre, que je crois que nos différences vont s’enrichir et nous enrichir, je fais naître la relation. Cette relation, ce n’est pas moi, ce n’est pas l’autre ; c’est une 3ème entité. C’est quelque chose qui peut produire du fruit, sans se substituer à l’autre ou à moi. C’est en plus. Nous devenons créateurs. Alors on peut avoir de l’ambition et entreprendre.

http://www.lyon-ethique.org/IMG/pdf/confiance_en_soi_confiance_en_l_autre_confiance_en_l_homme.pdf

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La confiance est la matière première de celui qui regarde : c’est en elle que grandit la lumière.
La confiance est la capacité enfantine d’aller vers ce que l’on ne connaît pas comme si on le reconnaissait.

Tu viens d’apparaître devant moi et je sais qu’aucun mal ne peut me venir de toi puisque je t’aime et c’est comme si je t’aimais depuis toujours.

La confiance est cette racine minuscule par laquelle le vivant entre en résonance avec toute la vie – avec les autres hommes, les autres femmes, comme avec l’air qui baigne la terre ou le silence qui creuse un ciel.

Sans confiance, plus de lien et plus de jour.

Sans elle, rien.

~ C.Bobin/E.Boubat 

(Donne-moi quelque chose qui ne meure pas) 

http://zoher.tahora.over-blog.com/article-la-confiance-c-bobin-117206441.html

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Aimer, c’est faire en secret ce serment :
« Je m’engage de toutes mes forces à défendre ta liberté, à ménager autour de toi l’espace qui te sera nécessaire pour croître et fleurir ! »

Et même si je dois être surpris par l’évolution de l’autre, même s’il ne devient
pas celui que j’attendais qu’il soit un jour, je m’engage à respecter son devenir ! C’est le défi que je relève. Que ta volonté soit faite et non la mienne ! Osons nous laisser surprendre ! N’emprisonnons pas nos proches -ni nos enfants !- dans la représentation que nous avons d’eux. Cassons les moules dans lesquels nous nous enfermons les uns les autres.
Offrons-nous la confiance même de nous laisser errer, commettre des erreurs…
Que savons-nous du secret de nos destinées ? En devenant garant de la liberté de celui que j’aime, je lui épargne même de devoir fuir !
Rester ensemble n’est pas, comme au cimetière, une « concession perpétuelle » – c’est une offrande à renouveler chaque jour.

Christiane-Singer, Derniers fragments d’un long voyage

https://www.babelio.com/auteur/Christiane-Singer/3180/citations?pageN=3

  1. Confiance aux autres / états, entreprises, organismes

    1. Du bon usage de la confiance

Mieux vaudrait donc faire confiance à priori ? Si notre objectif est la qualité de la vie, la réponse est oui. Inutile pour autant de nous exposer inutilement à la déception ou à l’exploitation. La solution réside sans doute donc dans notre capacité à faire à autrui une confiance non pas aveugle, mais éveillée : accorder le maximum de confiance possible, faire confiance a priori, mais considérer nos interlocuteurs comme fiables seulement jusqu’à preuve du contraire.

Christophe André Imparfaits, Libres et Heureux , chapitre 28

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          1. Hommes politiques, entreprises ou économistes n’ont jamais autant parlé de confiance. Pourtant, nous sommes de plus en plus méfiants. Que se passe-t-il ?

En 2008, lors de la crise des subprimes, on s’est rendu compte que les responsables politiques et économiques nous ont baladés. …. Nos dirigeants ont alors dit : «Il faut que la confiance revienne.» Mais cela ne suffit pas, la confiance ne se décrète pas. Après l’avoir détruite, on ne peut pas la faire revenir d’un claquement de doigts.

D’autant que le malaise est profond. On a perdu certains repères, on a oublié l’importance de la coopération et même sa signification. Par exemple, à force d’avoir joué avec le modèle du «tous contre tous», les entreprises ne savent plus comment faire travailler leurs salariés en équipe. Et ce discours managérial fait des ravages dans toute la société.

          1. Vous en voulez beaucoup à l’apologie de la «confiance en soi»…

Oui. Ces trente dernières années, on nous a appris qu’il fallait avoir une très grande confiance en soi et surtout pas faire confiance aux autres, un signe de faiblesse. On a opposé les «winners» aux «losers», les «gagnants» étant ceux qui ont assez confiance en soi pour ne pas devoir s’appuyer sur les autres. On a réduit la confiance à une «compétence personnelle». Cette guerre de tous contre tous, qui cadrait très bien dans le modèle ultralibéral, faisait en fait l’apologie déguisée de la méfiance. Pourtant, l’idée qu’il faut maximiser son propre intérêt est là depuis le XVIIIe siècle. Mais à l’époque, contrairement à aujourd’hui, cela n’excluait pas la coopération. Gilles Deleuze disait que nous sommes dans une société perverse, où autrui n’existe pas….

 Michela Marzano «La confiance est un pari» / Interview

http://www.liberation.fr/futurs/2012/11/25/michela-marzano-la-confiance-est-un-pari_862907

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Les secrets des entreprises où règne la confiance

Selon Confucius, »l’homme supérieur est celui qui d’abord met ses paroles en pratique et ensuite parle conformément à ses actions« . Une maxime applicable au monde de l’entreprise.

Qu’est que la confiance ?

… La confiance, c’est la foi que l’on a en quelque chose ou en quelqu’un, une sorte de lâcher prise que nous acceptons, convaincus des bonnes intentions des autres. La confiance est avant tout une croyance positive.

La confiance au sein des entreprises s’exprime généralement à 3 niveaux : 

– Au niveau personnel : la confiance en soi (moi et moi). Je me fais confiance car je crois que je suis capable de…

– Au niveau interpersonnel : la confiance en l’autre (moi et l’autre). Je lui fais confiance car je sais qu’il ne me trahira pas.

– Au niveau collectif : la confiance envers un groupe d’individus (moi et les autres). Je leur fait confiance car je sais que, quelles que soient les circonstances, chacun agira au mieux des intérêts du groupe auquel j’appartiens ou du moins en cohérence avec ses intérêts.

Indispensable à toute relation humaine en général, et plus particulièrement en entreprise, la confiance repose sur 5 piliers, qui peuvent être résumés sous l’acronyme CARTE :

Crédibilité métier, à savoir la reconnaissance du niveau d’expertise d’une personne (j’ai confiance car chacun connaît son métier).

Authenticité, c’est-à-dire la sincérité dans la relation (j’ai confiance car chacun se comporte et agit avec sincérité, sans mensonge, ni faux semblant)

Respect des engagements (j’ai confiance car chacun fait ce qu’il a dit qu’il ferait).

Transparence des informations (j’ai confiance car j’ai accès à ce qui m’est nécessaire pour réaliser mes missions et me sentir bien).

– Engagement individuel et collectif a priori (j’ai confiance car chacun partage une vision, des intérêts et une ligne de conduite commune).

Les 5 piliers de la confiance

Ces 5 conditions sont davantage d’ordre relationnel qu’organisationnel et reposent principalement sur des envies réciproques, des croyances mutuelles qui supposent un « lâcher prise », ce qui est loin d’être évident pour tout le monde. En effet, la manière dont on accorde sa confiance varie selon les personnalités. Certains font confiance a priori (j’y crois et je verrai bien ensuite) et d’autres, a posteriori (démontrez-moi que vous méritez ma confiance).

Parce qu’aujourd’hui la confiance ne va plus de soi, il incombe à l’entreprise de l’instaurer et de la faire vivre au quotidien. …. Elle n’est jamais définitivement acquise et doit se démontrer chaque jour.

https://www.journaldunet.com/management/expert/66562/les-secrets-des-entreprises-ou-regne-la-confiance.shtml

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  1. Confiance numérique et confiance aux algorithmes

La « confiance » dans la société et l’économie numérique nourrit depuis 15 ans de multiples discours, lois, programmes de recherche et investissements. Pourtant, cette mobilisation doit changer de cible. Plutôt que de se focaliser sur les risques et la sécurité, elle doit aujourd’hui se concentrer sur la production même de la confiance….

Une confiance en crise

Or la confiance est en crise, mais cette crise n’est pas spécifique au monde numérique et n’a pas grand-chose à voir avec un problème de sécurité. C’est d’abord une crise de la confiance envers les référents traditionnels de nos sociétés : les institutions, les médias, les experts, la science, ainsi que certaines catégories d’entreprises, particulièrement les banques.

C’est ensuite une crise de la relation entre les individus et les organisations, issue de l’industrialisation du service et de l’instrumentalisation de cette relation au service d’une « économie de l’attention ». …Le déséquilibre croissant entre, d’un côté, des organisations surinformées, suréquipées en outils décisionnels, surprotégées, et, de l’autre, des individus qui ne bénéficient guère de ces capacités, se traduit aujourd’hui par une rupture molle, mais réelle : infidélité, désengagement, incompréhension, voire cynisme.

L’émergence d’une confiance « de pair à pair »

L’un des phénomènes marquants de ces dernières années est l’émergence rapide et puissante de grands espaces numériques dans lesquels la confiance s’établit et se vérifie à partir des échanges entre pairs et de leurs évaluations réciproques. Des millions d’internautes y publient avis et conseils, y échangent des biens et des services, y partagent leurs expériences, s’y entraident, ou coproduisent ensemble des contenus. …

Cette émergence traduit un profond désir de confiance qui, ne trouvant plus à s’exprimer par les canaux habituels, se saisit d’autres mécanismes, les invente ou les améliore en chemin. Elle représente une transformation majeure, positive et largement sous-estimée : l’individu n’est plus seul face aux organisations

Rapport de l’expédition « Nouvelles approches de la confiance numérique » (février 2011)

http://fing.org/?Nouvelles-approches-de-la,690

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La blockchain, ou la confiance distribuée

LE TERREAU : LA CRISE DE CONFIANCE

Nous sommes à l’aube d’une véritable Renaissance. D’un côté, la science et la technologie font d’énormes progrès. Nous découvrons des exoplanètes, nous explorons l’infiniment petit et construisons des ordinateurs quantiques, tout comme à la Renaissance on inventait le parachute, la cale sèche ou bien la perspective en peinture. Nous connaissons maintenant notre place dans l’univers, que nous réussissons à cartographier avec plus de précision, tout comme à la Renaissance nous explorions le monde qui n’avait plus de limites. L’Internet aujourd’hui fait écho à l’imprimerie de la Renaissance. Nous avons les outils pour comprendre le cerveau plus finement, permettant ainsi aux neurosciences de faire des grands progrès, et nous séquençons le génome avec un coût divisé par 30 millions permettant ainsi un meilleur diagnostic de maladies, tout comme, à la Renaissance, André Vésale révolutionnait la médecine en mettant en cause les textes romains anciens et en découpant les corps avec une méthodologie moderne, remplaçant trois personnes par une seule. Mais, tout comme à la Renaissance aussi, l’ordre ancien s’arc-boute sur ses privilèges, refuse de muter et tue l’innovation en la diabolisant afin de garder le pouvoir à tout prix. Nous sommes également à présent dans une phase de régression qui, alimentée par la peur, engendre une phase de répression.

Tout ceci pose le problème fondamental de la confiance. Il ne peut y avoir de transformation s’il n’y a pas de confiance. Le levier de la peur, utilisé justement par ceux qui ont le pouvoir et refusent les mutations, est incompatible avec la confiance. À qui fait-on confiance en 2016 ? Pas vraiment à Google, pas trop à Facebook, à qui on confie de moins en moins de secrets, ni à Apple. On ne fait plus trop confiance aux marques, et on ne fait plus confiance aux États non plus. Même en France, pourtant l’un des pays où la confiance dans l’État est relativement élevée, celle-ci se dégrade. La confiance aujourd’hui se maintient dans deux milieux : la famille et la communauté. Si demain une guerre éclatait en France, il n’est pas sûr que les jeunes soldats défendraient la patrie, mais ils défendraient sans doute leur famille et leurs copains.

La confiance est un équilibre instable. Lorsque deux personnes se font confiance, il suffit que l’une d’entre elles doute pour que l’autre doute également, et que les deux se retrouvent dans la méfiance réciproque, sentiment, lui, d’un équilibre beaucoup plus stable. Pour maintenir la confiance, il faut donc de l’énergie, et pour faciliter cette énergie, il faut de l’information. Une des grandes ruptures de modèle se situe actuellement au niveau de la provenance de cette énergie. La France s’appuie sur un modèle où l’énergie est externalisée : c’est le juge, le professeur, le manager, les parents, etc., qui sont en charge d’impulser cette énergie. Dans le modèle anglo-saxon, l’énergie vient des deux parties, ou bien de la communauté quand il y a plusieurs personnes. Lorsque eBay est né, il n’était pas le seul site de vente aux enchères, mais il a inventé ce concept de co-notation entre acheteurs et vendeurs, concept que l’on retrouve maintenant dans tous les sites communautaires comme Airbnb, BlaBlaCar, etc. Ce que eBay a compris, c’est que la confiance devait émerger de la communauté, et non pas de tierces personnes extérieures à la communauté, en l’occurrence des experts dans le cas de la vente aux enchères….

Ce que propose la blockchain est un modèle encore plus puissant que le modèle de la confiance communautaire, c’est un modèle où la confiance transactionnelle est fiable, auditable par tous et distribuée grâce à un mécanisme d’obtention d’un consensus décentralisé.

D’une manière générale, la construction de l’Internet est le fruit d’une logique en rupture. Là où les opérateurs de téléphonie construisaient et maintenaient un réseau centralisé, Internet a montré la faisabilité et, surtout, la «scalabilité» d’un réseau totalement décentralisé, sans organisme gestionnaire, donc sans propriétaire. Dans sa construction même, on retrouve les mêmes fondamentaux : il n’y a jamais eu de « chef de projet » Internet pour la simple raison qu’il n’y a jamais eu de projet Internet. Internet a été construit par « un ensemble flou auto-organisé de personnes qui s’intéressaient à la construction de l’Internet ». Là où le monde ancien ne se pensait qu’en mode « diffusion », et surtout diffusion de masse, l’Internet a montré que tout le monde pouvait être créateur et diffuseur de contenus – et c’est d’ailleurs une erreur que d’appliquer le modèle de la télévision à Internet. Là où le monde ancien raisonne en logique de « fournisseur vers client », Internet a montré la faisabilité de modèles d’échanges entre pairs à grande échelle.

Tout ceci ne pouvait que s’appliquer un jour au modèle transactionnel : là où le monde ancien pense qu’il faut obligatoirement un tiers de confiance, là où l’Internet 2.0 passe encore par des organismes proposant des plateformes de mise en relations, le modèle de la blockchain montre qu’on peut s’en passer et créer un pur modèle pair à pair (peer-to-peer ou P2P). En ce sens, la blockchain est la version transactionnelle des réseaux de pair à pair ...

Yves CASEAU , Serge SOUDOPLATOFF , La blockchain ou la confiance distribuée, juin 2016, FONDATION POUR L’INNOVATION POLITIQUE

fondapol.org

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  1. Comment la blockchain fait évoluer la notion de confiance

La technologie blockchain, dont l’application la plus célèbre est la monnaie cryptée bitcoin, séduit toujours davantage, tous secteurs confondus. Même si son potentiel est énorme, il reste un certain nombre de problèmes à résoudre, notamment juridiques….

Dans ce réseau de pair à pair, aucune forme d’autorité centrale n’est nécessaire pour certifier ou garantir les échanges réalisés entre les membres … Cette tâche est assurée par les machines elles-mêmes, qui procèdent toutes à une suite d’opérations cryptographiques propres à chaque blockchain. Chaque nœud du réseau garde une copie du registre.

À intervalles réguliers, les dernières transactions en cours sont réunies dans un nouvel ensemble, un «bloc» de données, qui vient s’ajouter aux précédents maillons de la chaîne ainsi formée. Et comme chaque bloc conserve une version courte (les «hashes») de lui-même et du précédent, le système est sûr: changer un morceau de la chaîne impliquerait la modification de toutes les copies en même temps, sur des ordinateurs répartis dans le monde entier. Une tâche impossible en l’état, compte tenu de la puissance de calcul nécessaire.

«Une blockchain est une technologie qui permet à des gens qui ne se connaissent pas de se faire confiance»… On peut comparer cela à un immense registre électronique, partagé par un grand nombre de personnes tout autour du monde. Un grand cahier de lignes de code, que tout le monde peut lire librement et dans lequel chacun peut écrire. Mais dont il est impossible d’effacer ou de détruire des informations.

Jean Christophe Piot, 19 juillet 2017

L’actualité vue par Large Network

https://largeur.com/?p=4932

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La confiance sans tiers de confiance.

Actuellement, tous les systèmes qui reposent sur la confiance impliquent la présence d’un tiers de confiance. Ce dernier s’assure que toute les conditions sont réunies pour réaliser la transaction et l’exécute ensuite en conformité avec les contrats signés et la législation en vigueur. Les banques sont probablement les tiers de confiance les plus connus avec les notaires ou les huissiers de justice. Etant donné l’importance de leur rôle dans l’économie, les tiers de confiance sont eux même agréés par un régulateur (AMF, …). Tout en haut de la chaine de confiance, l’Etat est le garant de la cohérence et de la stabilité de l’ensemble du système. Il peut accorder ou retirer les agréments aux acteurs qui ne respecteraient pas les règles. Ce système, éprouvé depuis des décennies est en passe d’être bouleversé par la technologie blockchain.

Il est en effet aujourd’hui possible d’obtenir un niveau de confiance au moins aussi fort uniquement grâce à la technologie. Toute transaction présente dans la blockchain possède deux caractéristiques. D’une part, elle était forcément valide au moment de son exécution puisque l’inclusion dans un bloc de transactions puis dans la blockchain est conditionnée par cette validité. … D’autre part, une fois insérée dans la blockchain, la transaction est infalsifiable, y compris par des acteurs malveillants qui participeraient au réseau. Il est ainsi possible de créer en utilisant la blockchain un écosystème dont le fonctionnement est 100% conforme aux règles en vigueur en se reposant uniquement sur les algorithmes pour le bon fonctionnement du réseau.

Fabrice CROISEAUX , La blockchain, une machine à créer de la confiance numérique

Fédération des Tiers de Confiance

  1. Confiance en la Vie, en l’Autre

Maxime de vie de ma maman chérie, Ida, au sujet de ses 6 enfants et de leurs destinées

« Confier et faire confiance ! »

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Dans la lignée des stoïciens, et sans nécessairement croire en Dieu, un individu qui a foi en la vie et qui est persuadé que tout ce qui advient est bénéfique- même si les apparences sont tout autres – développera une confiance et une positivité qui ne feront qu’entretenir et nourrir cette croyance et cette confiance, Plus nous voyons les «  cadeaux » de la vie, plus ils viennent à nous. Plus nous percevons le positif de l’existence, plus la vie nous semble belle et lumineuse.

Frédéric Lenoir, Petit traité de vie intérieure, Chapitre « Confiance et Lâcher-prise »

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Au mot foi, je préfère celui de confiance. Il semble plus anodin. La confiance, c’est la posture du pêcheur à la ligne, en attente, assis sur un talus. Le bien, l’inespéré, on ne sais pas comment les faire venir dans nos vies, et heureusement. On ne trouvera jamais de méthode pour cela. Je crois d’ailleurs que ce serait une erreur d’utiliser des spiritualités, des techniques orientales ou autres pour y parvenir. Mais la confiance ouvre les fenêtres de la maison.  Une confiance de fond qui est là, même quand je crois l’avoir perdue. C’est donc comme si rien ne pouvait durablement m’enlever le cœur. Il y a des choses tragiques et épuisantes, mais si je continue, avec parfois la poitrine trouée, tôt ou tard un rosier vient à l’intérieur. C’est une expérience que j’ai faite mille fois: rien n’est noué qui ne puisse être dénoué. Je le crois d’autant plus que c’est souvent nous-mêmes avec notre intelligence confondante qui avons fait des nœuds à nos lacets de chaussures. Mais, comme une mère bienveillante, la vie revient et elle a des doigts si fins qu’elle sait défaire les nœuds les plus serrés. Je pourrai dire tout simplement que l’on n’est jamais abandonné. En dire plus serait commencer à construire du solide avec ce qui doit rester fragile, à changer la cabane de jardin en château, ce qui serait stupide, parce que la cabane a un immense avantage: elle est faite de planches mal jointes et donc l’air continue à y passer. Cet air qui vient tout bousculer, même ce que je dis et ce que je crois.

      1. Confiance par Christian Bobin

Extrait d’un entretien dans le magazine Psychologies d’avril 2008

http://souriredamour.blogspot.com/2016/09/confiance-par-christian-bobin.html

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En ce temps où pullulent les prophètes de malheurs, annonciateurs d’un avenir apocalyptique, nous avons grand besoin de l’ange de la confiance… Bien entendu, nul ne peut garantir que notre monde va rester longtemps encore en équilibre et survivre aux folies de l’humanité…

L’ange de la confiance nous fait don de la foi en l’avenir. Je ne me fais pas d’illusion sur l’état du monde, je le vois tel qu’il est sans désespérer, car je sais qu’il est entre les mains de Dieu et de ses anges. L’ange de la confiance s’est toujours tenu aux côtés de quiconque récite les Psaumes : Dieu a pour toi donné ordre à ses anges de te garder en toutes tes voies. Sur leurs mains ils te porteront pour qu’à la pierre ton pied ne heurte (Ps 90/91, 11 et 12)….

Un tel être ne va pas en aveugle à travers le monde. Il perçoit parfaitement les dangers qui le guettent, mais il est accompagné, porté, protégé et l’ange qui veille sur lui le délivre de toutes ses craintes.

Anselm Grün, Petit traité de spiritualité au quotidien, L’ange de la confiance en l’avenir

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Depuis toujours, les hommes ont eu confiance en l’ange gardien qui les accompagnait. Ils ne l’ont pas invoqué seulement dans les dangers de la circulation routière, mais aussi chaque fois qu’ils craignaient de voir leur confiance abusée et se demandaient s’ils devaient l’accorder à telle ou telle personne. Je te souhaite, ami lecteur, de sentir constamment près de toi la présence de l’ange de la confiance….Comme la confiance implique par essence une prise de risque, il est bon de se savoir accompagné par un ange spécialisé. Il est en contact, lui, avec ce qui échappe à notre pouvoir.

Anselm Grün, Petit traité de spiritualité au quotidien, L’ange de la confiance

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Mathieu 6, 25-26

Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement? Regardez les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’amassent rien dans des greniers; et votre Père céleste les nourrit. 

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Marc 4, 35-41

…Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait d’eau. Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Ses compagnons le réveillent et lui crient : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » Réveillé, il interpelle le vent avec vivacité et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme. Jésus leur dit : « Pourquoi avoir peur ? Comment se fait-il que vous n’ayez pas la foi ? »

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Dans L’Homme-Joie, cette confession : « Si mes phrases sourient c’est parce qu’elles sortent du noir. » Comment convertir le drame en joie?

Peut-être en éprouvant la sensation de confiance dans la base de la vie. Il arrive que la vie soit partie. Que l’on soit délaissé, abandonné. Chacun fait cette expérience tôt ou tard, et parfois sur une durée très longue. Soit. Mais même dans ces moments-là, il y a quelque chose qui ne nous quitte pas, que je ne saurais pas nommer, que je ne veux pas nommer – parce que la nommer, ce serait l’abîmer et, peut-être, la faire fuir à jamais. Il y a un point de confiance, quelque chose en nous comme une petite chambre dans le coeur, dans laquelle il ne faut laisser entrer personne. Pas même ceux que nous aimons. 

Pas même ceux que nous aimons?

Pas même ceux que nous aimons, non. Parce que le coup peut aussi venir, parfois, de ceux que nous aimons. Il y a quelque chose de plus haut, de plus secret. Ce retrait-là permet de traverser tous les hivers, tous les incendies. Pourquoi ? Je n’ai pas d’explications. C’est comme ça : c’est là.

    1. Christian Bobin / Interview par François Busnel lorsque Bobin publiait L’Homme-joie

https://www.lexpress.fr/culture/livre/christian-bobin-nous-ne-sommes-pas-obliges-d-obeir_1219139.html

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D’après le Bouddha, tout ce à quoi nous nous identifions n’est pas notre vrai visage. Ces identifications sont un château de carte fragile, sans cesse l’égo déploie de nombreux jeux pour s’introniser « maître despote». La naissance de l’égo est le grain de sable qui vient saper la paix à la racine : nous sommes comme des tigres de papier , à la moindre contrariété, notre paix devient enfer, colère, orgueil, jalousie, doute… absence de confiance en soi. Nous sommes comme des crocodiles se faisant bronzer au soleil la gueule ouverte. Mais qu’une petite bête passe en notre gueule et nous serrons la mâchoire. C’est pourquoi la véritable confiance en soi ne peut passer par l’égo…. Cette expérience est un mode d’être antérieur à l’apparition de l’égo (ou transcendant l’égo). En cet état point d’entité qui puisse affirmer « je manque de confiance moi». Au contraire, cet état est empli d’humilité, de douceur, de stabilité semblable à l’espace, d’audace, de joie, de vaillance… et de créativité. Mais cet état ne relève pas d’une construction, il nous est « donné » en un profond lâcher prise. A ce stade le monde est parfait tel qu’il est et chaque situation de votre quotidien devient l’occasion de célébrer la bonté primordiale, la fraternité… La vie devient alors pleine d’un doux et lumineux rayonnement, c’est l’aurore d’un monde sacré ici et maintenant..

Arnaud Guétcheu,
http://www.terresderepos.tv/confiance-en-soi/

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Avoir confiance en la vie ?

Participante

  • J’ai été grandement influencée par le témoignage écrit d’Etty Hillesum, qui a su se brancher sur sa partie la plus sacrée jusqu’à son entrée à Auschwitz, ce qui lui a permis de vivre et de faire vivre. Mais a-t-elle garder cette confiance en la vie vraiment jusqu’à son dernier souffle ?

  • Je me pose la question : est-ce qu’à un moment donné je peux perdre la confiance à la vie ?

Isabelle Padovani

  • Votre crainte de perdre cette confiance est à la dimension du précieux pour vous de cette confiance

  • C’est comme si à un moment donné de votre vie, il y a eu un choix d’être d’accord d’être vivante, d’être en vie avec ce qu’est la vie, avec ce que peut produire la vie ;

  • Ce choix semble être : « Je suis d’accord d’être en vie en sachant que dans la vie il y a toute cette merveille et cette beauté et toute cette horreur »

  • Peut-être que vous craignez que ce choix volontaire que vous avez fait à un moment donné ne puisse pas tenir face à une telle dose d’horreur

  • Je n’ai aucune réponse face cela. Ce que je peux entendre par contre c’est : Vous craignez de perdre votre Oui à la vie. Vous chercher du soutien, un point d’appui. « Est-ce que je serai capable de garder mon oui à un moment où c’est si rude ? » Vous aimeriez avoir les moyens de pouvoir garder votre oui, même si vous étiez confronté à quelque chose d’aussi épouvantable que d’entrer à Auschwitz. …

  • Je vous invite à contacter en vous et à conscientiser qu’est ce que cela vous donne comme point d’appui quand vous réalisez l’intensité avec laquelle vous aspirez à pouvoir dire « Oui à la vie », quelque soit ce que la vie est en train de vous présenter

  • Parce que je gage que cela donnera non seulement la réponse à votre question, mais cela vous donnera un sacré point d’appui… et un point d’appui sacré.

  • Merci

Transcription de l’essentiel d’une video Youtube d’Isabelle Padovani, intitulé «  Avoir confiance en la Vie ? / Satsang à Fribourg / 16 mars 2014

https://www.youtube.com/watch?v=N1jzmwUxOM8

JP 180713

 

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